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Projet Olifant terminé. Et maintenant…
Ça y est, tous les livres de l’histoire d’Olifant sont bien arrivés dans leurs nouvelles demeures ! Le trac que je ressentais, pendant toute cette année s’estompe peu à peu à peu, grâce à vos messages enthousiasmés, émus ou enchantés sans oublier vos SMS et coups de fil,
Pfffff ! Je suis réellement soulagée que l’histoire et les illustrations qui m’ont donné tant de mal, plaisent à ce point…
Il faut comprendre que lorsque vous m’aviez plébiscitée pour écrire l’histoire de ce petit éléphant, créé de façon tout aussi accidentelle que ma Bigoudène, il y aura bientôt trois ans, j’avais été prise de cours et mis l’idée de côté, sans grand enthousiasme. Le livre « Ma Grand-mère de papier » vous avait plu tellement, que vous pensiez que je pouvais pondre une histoire en claquant des doigts, toutes les cinq minutes… 🙄😣😐
Mais il y a trois ans, je considérais que ce conte onirique pour adultes était un accident. J’avais pas fait exprès, j’avais écrit comme je le ressentais.
Depuis vingt ans, beaucoup de gens me réclamaient, ou un catalogue raisonné ou une biographie et j’éludais chaque fois, répondant invariablement : « j’y pense… Peut-être l’an prochain ».
Et je m’étais décidée en 2017, après la saison d’été. J’aurais laissé tomber si les copines ne m’avaient pas tannée chaque jour, pour que j’écrive au moins une page. Alors, prise en otage par mes voisines de la rue de la Marine, là où se trouvait mon atelier à l’époque, il a bien fallu que je m’exécute, une bonne fois pour toutes.. 😀
La première phrase écrite, en respectant les différentes étapes de mon existence de peintre, les mots ont sauté tout seuls sur le clavier. Le livre précommandé, édité, distribué, j’étais retournée à mes peintures.
Pour Olifant, ce fut différent! J’avais écrit un premier scénario, où les événements s’enchaînaient à une vitesse grand V, sans que je m’attache au personnage. Et puis, l’atelier, la peinture, les visites d’éventuels acheteurs m’ont fait lâcher la plume pendant un an.
Le projet, proposé en précommande sur mon site, avait attiré peu de monde: à peine quatre personnes qui avaient précommandé.
Or, pour éditer un livre et ne pas en être de sa poche, l’idéal est d’en faire faire, au minimum, cent exemplaires. On était loin du compte !
Et puis, je ne pouvais pas remplir un livre pour enfant uniquement avec des petits éléphants. Trompe à droite, trompe à gauche, un qui court, l’autre qui dort ! Comme tout ce que j’avais essayé de dessiner comme animaux sauvages s’était révélé un vrai fiasco, j’étais sur le point de rembourser mes quatre acheteurs quand une amie éditrice me contacta et m’encouragea à écrire une histoire pour touts petits et à en faire les illustrations pour un livre qu’elle éditerait.
Une fois de plus, mon satané orgueil avait été taquiné et j’appréciais beaucoup cette amie. Je n’ai pas osé lui dire « je ne sais pas faire les lions, les singes, les hippopotames et tous les autres animaux de mon histoire et, en plus, dans des situations parfois farfelues ». J’aurais dû, car j’ai mis huit mois à en maîtriser les illustrations et j’ai perdu l’amie, l’argument étant que « pour vivre, un éditeur a besoin… d’éditer »
Trop de tact pour répondre que, « pour vivre, une artiste a besoin de peindre » sous entendu des choses qu’on a envie d’acheter.
Bref, si ce livre vous a plus, sachez que je l’ai fait dans la douleur, ma vie privée empiétant beaucoup, par ailleurs, sur mon temps de travail depuis un an et que cet épisode m’a quand même bien mise à mal. Pendant tout ce temps, je n’ai pas pu gagner ma vie convenablement, les gens venaient, déçus de ne pas voir mes paysages ou mes portraits ou mes Bigoudènes en folie. Quelques uns me disaient: « mais vous n’avez rien fait de nouveau… » et chaque fois, je manquais m’étouffer avec mon pinceau, montrant les quelques 80 aquarelles d’animaux très illustratif qui débordaient des murs et de mon carton à dessin.
En découlant, les dettes, envers mon bailleur, mes fournisseurs, ma banque, téléphone portable coupé, électricité réduite, visites d’huissiers sans parler du quotidien le plus banal.
Si je sais que bientôt, je me relèverai et que tout ceci ne sera plus qu’un mauvais souvenir, cette année de labeur acharné m’aura permis de me remettre en mémoire plusieurs choses que j’ai tendance à oublier régulièrement:
- Taire son orgueil et ne pas écouter les compliments et flatteries quand on se sait limité par le budget, qu’on n’a pas, non-plus.
- Ne jamais mêler amitié et travail. Chaque fois, on finit par perdre les deux.
- Tirer des leçons, des erreurs du passé et, ça, j’avais oublié.
- L’amitié, ça tient à si peu de choses, c’est un truc plus fragile qu’une aile de papillon.
Maintenant que je vous ai dit tout ça, on va ouvrir un nouveau livre ! Dans l’article qui suit, je vous parlerai de mes projets à venir.
Je voudrais aller un peu plus loin, en me disant qu’il n’est jamais trop tard et que rien n’est jamais fini…
Juste pour le plaisir, je vous mets quelques images de l’histoire d’Olifant. 😊
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